Diversification alimentaire à la Réunion

Sur l’île de la Réunion, les habitudes alimentaires de la population, et notamment des bébés et des enfants, ont beaucoup évolué au cours des 50 dernières années. Pour vous guider pour mener au mieux et simplement la diversification de votre bébé, nous avons fait appel à Margaux Teyssedre, diététicienne pédiatrique à Saint-Denis. 

Sur cette page, vous trouverez de nombreux conseils pour diversifier votre bébé en vous réappropriant les traditions réunionnaises et en favorisant les produits locaux ! Avec des fiches mémo adaptées, des réponses aux questions particulières liées aux aliments locaux, ainsi que des recettes avec les produits de la Réunion !

Dans ce dossier (sommaire)

Se réappropier les produits locaux

Il y a à peine 50 ans, le mode d’alimentation était relativement modeste. Avec, pour la plus grande majorité des foyers, des aliments à disposition dans les jardins. On mangeait ce que l’on plantait, ou ce que l’on troquait avec le voisinage. Les apports extérieurs étaient rares et couteux, les achats se faisaient principalement en vrac, dans des épiceries de quartier (« la boutique chinois »), sur les quelques marchés couverts ou avec les marchands ambulants qui sillonnaient les rues pour écouler leur production en vente directe.

L’alimentation des enfants se faisait sur la même base : ils mangeaient assez rapidement « comme les parents » car les petits pots n’existaient pas. L’évolution des textures se faisait donc de façon simpliste avec des aliments mous (sosso maïs et légumes par exemple) puis en écrasant les morceaux tendres à la fourchette (racines, légumineuses, riz, légumes fondants…). L’accès aux fruits cultivés dans les jardins était donné dès la première année de l’enfant. Les apports en protéines animales (viande, poisson) étaient peu fréquents, réservés aux week-ends. Il s’agissait souvent du poulet élevé par la famille, de la fameuse boite de sardines Robert, ou parfois du bœuf ou du cochon partagé entre plusieurs foyers.

Dans les habitudes alimentaires des anciens réunionnais (« les gramouns »), on retrouve finalement certaines grandes lignes du PNNS (Plan National Nutrition Santé), comme l’augmentation de la consommation des légumineuses, des fruits et légumes de saison, la réduction des produits ultra-transformés et des boissons sucrées (qui n’existaient quasiment pas à la Réunion il y a encore 50 ans !).

Ces habitudes ont été bouleversées aux alentours des années 90, avec l’accès facilité aux produits d’importations via l’arrivée des grandes surfaces sur l’île. Dans le même sens, les recommandations nutritionnelles pour la petite enfance à cette époque mettaient en doute la consommation de fruits tropicaux de façon précoce ainsi que la consommation de légumineuses avant l’âge d’un an… ce qui a mené la population réunionnaise à croire que leurs traditions culinaires n’étaient pas adaptés aux enfants en bas âge !

Les fruits et légumes frais pourtant disponibles dans la plupart des jardins créoles toute l’année ont ainsi eu de moins en moins d’intérêt, et les jeunes parents se sont progressivement orientés vers les aliments industriels pour bébé, aux saveurs venues d’ailleurs.

Pourtant, le repas est un pivot central de l’art de vivre créole. L’odeur du « ti marmite su feu de bois », le traditionnel gâteau patate, les Noëls sur fond de mangues et de letchis sont autant de souvenirs d’enfance qui animent toutes les générations de réunionnais qui passent. Que ce soit pour les fêtes, les pique-niques, ou juste les dimanches partagés en famille, la table réunionnaise dans sa version la plus traditionnelle, est propice à la création d’une relation sereine avec la nourriture pour l’enfant dès son plus jeune âge.

Pour résumé, la logique de fluidité industrielle s’adapte mal à saisonnalité des produits réunionnais car la biodiversité culturelle est extrême et la consommation des aliments locaux est traditionnellement liée à l’auto-production et à l’habitat. Les recettes et les informations apportées ici sont une réponse à la standardisation des modes de consommation. Bien que de nos jours, dans les ménages, la cuisine ne ressemble plus à la « cuisine au feu de bois lontan », bien que le rythme de vie des familles ait changé et que la société ne soit plus la même, dans la transmission de ces valeurs de partage et de ces saveurs tropicales, « cuisinez pour bébé » prend tout son sens pour cette nouvelle génération de parents réunionnais. 

Dans ce dossier et à travers les autres contenus du site, vous trouverez un outil fabuleux pour apporter aux parents sur le territoire ou expatriés, l’envie de faire découvrir sereinement votre bébé l’ensemble des produits locaux. Apprendre ou réapprendre à cuisiner des aliments oubliés et à se les réapproprier pour mieux les partager avec bébé… c’est ce que vous apportera, je l’espère, cette page dédiée à la diversification alimentaire à la réunionnaise !

Fiches mémo et outils

Checklist des aliments

Pour suivre ce que vous avez déjà proposé à bébé, et vous donner plein d’idées d’aliments locaux à lui faire goûter, voici un tableau de suivi de la diversification alimentaire de bébé.

Vous trouverez sur ces fiches l’ensemble de aliments à essayer, pour chaque catégorie d’aliments (légumes, fruits, féculents, viandes et poissons, herbes et épices, etc.). Vous pourrez ainsi lui proposer les ingrédients les plus basiques, et aussi ceux auxquels on pense moins !

Personnalisez ces fiches avec le prénom de votre bébé. Des lignes ont été laissées vides pour vous permettre d’y inscrire les aliments qui n’y figurent pas !

Ce tableau vous sera aussi utile pour communiquer à votre nounou ou à la crèche tous les aliments que bébé a déjà mangé !

Tableaux de substitution / équivalences

Il arrive parfois que vous ayez besoin remplacer un ingrédient dans une recette. Lorsque vous (ou bébé) ne l’aimez pas, lorsque vous ne l’avez pas dans votre réfrigérateur ou votre placard, si vous n’arrivez pas à le trouver au marché ou au supermarché,  quand ce n’est pas la saison…ou lorsque vous voyagez ! Voici des tableaux par catégorie d’aliments :

FAQ : points d'attention

A la Réunion, la consommation de certains produits est à porter à votre attention, en particulier pour bébé, afin de les proposer en toute sécurité. Voici quelques spécificités :

Sur l’île de la Réunion, les fruits tropicaux sont disponibles toute l’année. Et même dans la plupart des jardins !

On retrouve la mangue, la papaye et le letchi en début d’année, le goyavier en mai, le pitaya jusqu’en juin puis les avocats de juillet à octobre pour finir sur la pleine saison des ananas dès fin novembre.

Depuis 2019, les recommandations nutritionnelles pour la diversification alimentaire ont confirmé qu’il présentait un intérêt de proposer toutes ces variétés de fruits dès le début de la diversification, soit entre 4 et 6 mois. Y compris les fruits « exotiques » !

Au cours des premiers repas, les fruits tropicaux peuvent donc être présentés crus, sous forme de purée ou cuits sous forme de compote (ou de gâteaux). La cuisson peut rendre le fruit plus digeste mais élimine une partie des vitamines intéressantes, n’hésitez donc pas à proposer de petites quantités de fruits crus au début puis à augmenter progressivement en fonction de votre bébé.

Ce sont également des aliments de choix pour les premiers morceaux car, lorsqu’ils sont bien mûrs, nombreux sont ceux qui ont une texture fondante adaptée aux capacités de bébé (qui s’écrase entre le pouce et l’index ou langue au palais).

Tout au long de sa diversification, bébé pourra ainsi gouter la banane, la mangue, la papaye, le pitaya, le fruit de la passion, le goyavier puis l’ananas et le letchi, en fonction de l’évolution de ses capacités masticatoires.

Pour vous aider à les intégrer progressivement, vous trouverez sur le site les déclinaisons de présentations et de recettes adaptées à l’âge de votre enfant.

C’est au moment de la diversification alimentaire que va se construire la « bibliothèque » de saveurs de l’enfant… il serait dommage de ne pas y introduire les épices ! Il faudra simplement être progressif et observateur.

Commencez avec des herbes aromatiques pour donner du peps à vos préparations : thym, basilic, romarin… Pour que la texture soit adaptée aux premiers repas de bébé, pensez à les mixer très finement.

Vous pouvez ensuite intégrer des pointes d’épices douces comme la cannelle, la vanille, le paprika doux ou encore le curry, le cumin ou le curcuma, justement dosés.

Rapidement, si bébé apprécie, vous pourrez lui proposer l’ail, l’oignon et les saveurs un peu plus prononcées. Ce qu’il faut garder en tête, c’est l’importance de créer des expériences positives avec la nourriture, les associations et dosages doivent donc respecter le palais de bébé.

Le massalé, par exemple, contient du piment en plus du cumin, de la coriandre, des clous de girofle, kaloupilé, cardamome, etc… on ne commencera donc pas par cette épice d’emblée. Mais petit à petit, vous pourrez lui proposer des petites quantités de poivre puis d’épices plus fortes, jusqu’au massalé. ⚠️ Attention : ce dernier doit toujours être cuit, jamais ajouté en fin de cuisson !

De même pour le piment : après 1 an, si votre bébé comprend et veut goûter des saveurs légèrement piquantes, pourquoi pas. Il sera prêt à en goûter quand il sera apte à comprendre l’explication au préalable. Il convient bien entendu d’éviter le piment par surprise au risque de créer un blocage alimentaire ! Restez prudents et vigilants face à ses réactions : est-ce une expérience positive pour lui ou non ? Vous êtes la personne la mieux placée pour répondre à cette question.

Les brèdes sont très consommées sur l’île de la Réunion. Elles peuvent très bien être proposées aux bébés, en faisant attention à leur provenance, leur préparation et leur quantité.

En effet, ce sont des légumes de choix, peu onéreux, facile à cultiver et à préparer pour la plupart des variétés. Cependant, il existe une crainte depuis quelques années, au sein de la population locale, lorsqu’il s’agit de les proposer à bébé. Pour bien comprendre la problématique, il est intéressant de savoir d’où viennent ces inquiétudes.

Il est vrai que quelques cas isolés d’intoxication aux brèdes ont déjà été recensés sur l’île, mais pas de panique : il y a une explication à tout !

La brède morelle ou brède Martin

Cette brède est une variété de effectivement référencée comme potentiellement toxique. En réalité, les fleurs et les feuilles sont comestibles lorsque cueillies jeunes, avant qu’il n’y ait des graines. En effet, les baies vertes ou noires sont toxiques et lorsque la plante a commencé à faire des graines, les brèdes sont amères et dégagent une forte odeur à la cuisson. Il n’est pas conseillé de les consommer à ce stade.

Les brèdes chouchou

En 2018, l’île a connu une intoxication collective après ingestion d’un bouillon de brèdes chouchou. Or, après investigation, il s’agissait en réalité d’une erreur de ramassage. Les symptômes n’étaient pas dû aux brèdes, mais aux feuilles de Datura qui se seraient glissées par mégarde dans le paquet lors de la cueillette ! Cette plante non comestible est connue pour sa toxicité et ses propriétés hallucinogènes.

Comment prévenir une intoxication ?

Pour prévenir ce type d’intoxication, je recommande aux parents de toujours bien se renseigner sur le type de brèdes qu’ils achètent, et d’éviter les cueillettes lorsque qu’ils ne sont pas bien aguerri. Pour mieux connaitre les variétés de brèdes comestibles, l’Institut Régionale d’Education Nutritionnelle (IREN) a mis en ligne la première bibliothèque des brèdes de l’île de la Réunion « rod un brède ? ».

Et les nitrates ?

Enfin, en 2021, un bébé de 6 mois entre aux urgences pour une cyanose : c’est le syndrome du bébé bleu. Le diagnostique sera une méthémoglobinémie acquise par ingestion de brèdes en purée. Pour autant, les brèdes en purée ne sont pas à bannir car il s’agit là d’une réaction rare qui a pu être observée chez d’autres enfants en France métropolitaine, après ingestion de purée d’épinards ou d’eau excessivement riche en nitrates. Les brèdes ne sont donc pas directement responsables, c’est en réalité la quantité de nitrates, convertis en nitrites qui provoque la cyanose.

Pour prévenir ce risque, deux recommandations de l’European Food Safety sont à retenir :

  • ne pas dépasser 200 g de purée de brèdes sur un jour donné chez les 1 à 3 ans,
  • et éviter d’en donner aux enfants souffrant d’infections gastro-intestinales d’origine bactérienne.

 

En conclusion, les brèdes ne sont absolument pas contre indiquées pour les bébés. Il est tout a fait possible de leur faire découvrir les brèdes dès le début de la diversification, en variant les apports avec d’autres légumes verts le plus souvent possible et en respectant les quantités préconisées ainsi que les conseils de préparation donnés.

Pour les moins de 3 ans, le poisson et les coquillages crus, séchés ou fumés, sont fortement déconseillés au regard des risques microbiologiques. Mais qu’en est-il des poissons cuits ?

Jusqu’à 3 ans, le cerveau de l’enfant est vulnérable à l’action toxique des contaminants chimiques et notamment du méthyl-mercure. Sous les Tropiques, il m’est arrivé fréquemment de constater que certains poissons déconseillés aux plus jeunes étaient proposés au « menu enfant ». Outre le fait que ce concept de menu enfant soit inadapté, il est important de rappeler que certains poissons sont déconseillés lors de la diversification alimentaire !

En effet, la bonite que l’on trouve dans l’Océan Indien, mais aussi la dorade, le thon frais ou encore le grenadier sont des poissons riches en méthyl-mercure, dont il convient de limiter la consommation.

De façon plus stricte, le steak d’espadon, de marlin ou encore de requin est à proscrire pour le jeune enfant, car se sont des poissons fortement bioaccumulateurs de polychlorobiphényles (PCB) !

Pas de panique, d’autres alternatives sont possibles et conseillées. En effet, à raison d’une fois par semaine, le crabe, le hareng, le maquereau, le tilapia, la fameuse sardine, le thon pâle en conserve ou encore la truite et le saumon, sont autant de poissons qu’il est possible d’offrir à son bébé !

Varier les espèces et les lieux d’approvisionnement, en incluant les conserves au naturel vous permettra de proposer une variété suffisante tout en couvrant les besoins en matières grasses, calcium et vitamine D de votre petit.

💡 Petite astuce lorsque vous préparez du poisson frais en cuisine : il est préférable d’ôter la peau et l’excédent de gras, qui sont les parties où s’accumulent les polluants.

Le riz est l’aliment central de la cuisine traditionnelle réunionnaise, et il est normal de vouloir en faire profiter son bébé ! Se pose pourtant la question de sa teneur en arsenic. Comment alors proposer du riz à bébé de façon sécuritaire ?

Pour commencer, sachez qu’il est tout à fait possible d’introduire le riz dans les repas de bébé, dès le début de la diversification alimentaire, entre 4 et 6 mois.

En 2015, la société européenne de gastro-entérologie, hépatologie et nutrition pédiatrique a néanmoins alerté sur le fait que la consommation d’arsenic inorganique pourrait avoir des effets sur la santé à long terme. 

Depuis 2016, un seuil maximal de 100 μg/kg d’arsenic inorganique dans le riz est voté pour les produits pour les bébés (contre 200 μg/kg pour les adultes). En revanche, ce seuil n’a pas fait l’objet d’une étude de risques, il a été définit arbitrairement comme la moitié du seuil adulte. Pourtant les bébés et les jeunes enfants seraient plus sensibles que les adultes à l’arsenic, et encore d’avantage dans les populations fortes consommatrices de riz comme sur l’île. 

En 2020, l’EFSA a publié une vaste étude sur l’exposition à l’arsenic inorganique. L’exposition la plus importante a été trouvée chez les enfants âgés de 1 à 3 ans. Cela peut s’expliquer notamment par la présence de riz dans l’alimentation des enfants, sous la forme de produits aux céréales, comme des repas préparés pour bébés ou les biscuits pour enfants.

En attendant les études de risques, il est tout à fait possible de proposer du riz à bébé, en respectant quelques recommandations : 

  • éviter le riz complet ou les produits à base de riz complet ;
  • éviter les boissons végétales à base de riz pour les enfants de moins de 5 ans ;
  • choisir une eau à teneur faible en arsenic pour la reconstitution des laits infantiles ;
  • rincer abondement le riz avant cuisson, ce qui se fait traditionnellement dans toutes les familles réunionnaises. Notons que la cuisson traditionnelle par absorption totale de l’eau de cuisson est intéressante pour la conservation des propriétés nutritionnelles du riz mais pas pour le débarrasser de l’arsenic. L’idéal serait d’utiliser un grand volume d’eau et de le jeter en fin de cuisson ; 
  • mélanger le riz avec d’autres céréales, comme le maïs (3/4 maïs – ¼ riz directement dans la marmite à riz) ;
  • pour les toutes les préparations de céréales infantiles à base de riz, éviter de dépasser une portion par jour ;
  • éviter de donner aux bébés les produits à base de riz destinés aux populations plus larges (céréales soufflées au riz, gâteaux de riz…)
  • varier les menus avec des céréales pauvres en arsenic (maïs, sarrasin, millet, quinoa, boulgour)
  • choisir du riz provenant de régions pauvres en arsenic (ex : le riz blanc basmati d’Inde ou du Pakistan contient en moyenne moitié moins d’arsenic que les autres types de riz. De même, les riz bruns basmati de l’Inde ou du Pakistan contiennent 1/3 moins d’arsenic que les autres riz bruns).

La charcuterie est un incontournable de la tradition réunionnaise. Saucisses, boucané, sarcives, boudin, pâté ou encore fromage de tête… autant de préparations qui peuvent mettre l’eau à la bouche. La plupart de ces préparations traditionnelles sont cuites, ou au moins à cuire. Ce qui élimine déjà la problématique majeure pour bébé !

Pourquoi la charcuterie n’est pas conseillée pour bébé ?

La charcuterie fait grand débat sur le territoire métropolitain, en lien avec la présence de nitrates et nitrites de sodium (conservateurs empêchant le développement bactérien nocif pour la santé dans la préparation charcutière à grande échelle), notamment dans les jambons. Or, je vous parle ici de préparations artisanales traditionnelles.

En effet, grâce à la qualité des matières premières et à la maîtrise des techniques de fabrication, les artisans charcutiers ont la possibilité de limiter les doses d’utilisation du nitrites au strict nécessaire (< 120 mg/kg pour les nitrites de sodium par exemple), voire même de s’en dispenser. Ils peuvent ainsi avoir recours à des assaisonnements natures (sel, poivre, épices, herbes aromatiques), exempts de tout additif chimiques. Pour cela, il sera primordial de choisir une charcuterie fabriquée en circuit court et à petite échelle par un artisan qualifié afin de garantir une qualité de produit irréprochable.

Reste la problématique du sel, principal agent conservateur de la charcuterie. Il améliore également le goût et la texture, mais la quantité utilisée est souvent beaucoup trop élevée pour un enfant, comme pour un adulte, par rapport aux recommandations.

A noter que la charcuterie contient également beaucoup de graisses saturées et moins de protéines que la viande classique.

Pour toutes ces raisons, le HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) conseille d’éviter toutes les charcuteries, sauf le jambon blanc, jusqu’à l’âge de 3 ans. Le PNNS 4 recommande ensuite d’en limiter la consommation entre 3 et 18 ans.

Les recommandations conseillent donc d’introduire ce groupe d’aliments avec prudence, en attendant le plus tard possible, au moins après 12 mois. La charcuterie n’est pas un aliment nutritif, mais peut pour autant faire partie de la découverte alimentaire et culturelle de votre bébé. Le plus important sera de :

  • choisir des produits de qualité, en privilégiant la fabrication artisanale ;
  • proposer une cuisson optimale à cœur (jamais de charcuterie crue) ;
  • ne pas ajouter de sel de table aux préparations à base de charcuterie ;
  • proposer ce type de plats de façon occasionnelle, en quantités contrôlées ;
  • éviter de remplacer la viande par la charcuterie de façon régulière ;
  • choisir les morceaux les moins riches en gras !

💡 Les petits plus à savoir : le boudin noir cuit est une excellente source de fer – et la vitamine C des fruits tropicaux est un puissant anti-oxydant qui réduit l’effet négatif des nitrites sur la santé. Pensez à l’ajouter au même menu !

La carambole est un petit fruit jaune quand il est mûr, au gout acidulé souvent et à la jolie forme étoilée lorsqu’on le découpe en tranche. Moins connus, la girimbelle est jaune également mais a une forme sphérique alors que le bilimbi ressemble à un cornichon, tous deux poussent à même le tronc de l’arbre.

Ces trois petites merveilles, et principalement la carambole car majoritairement exportée de nos jours, ont fait l’objet de nombreuses critiques en lien avec leur néphrotoxicité. En effet, ces fruits contiennent une neurotoxine associée à l’acide oxalique qui peut être à risque pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale. A la Réunion, elles sont explicitement interdites pour les patients insuffisants rénaux chroniques, notamment en dialyse.

En revanche, en dehors d’une fragilité rénale quelconque, ces fruits ne présentent aucun risque pour les reins du bébé en pleine santé, lorsqu’ils sont consommés en fréquences et quantités raisonnables. On parle de 1 portion tous les 3 jours, et surtout éviter la consommation sous forme de jus.

Selon les capacités masticatoires de bébé, la carambole pourra être proposée bien mûre en tranche très fine et sans pépin avant 12 mois. Les bilimbis et girimbelles devront être cuits pour être proposés ou attendre environ l’âge de 2 ans.

Lorsque toutes les conditions sécuritaires sont réunies, la carambole est un fruit riche en fibres et en vitamine C qui apportera du peps à la diversification alimentaire de votre bébé et vous permettra de dresser de belles assiettes !

Vous avez une autre question ? Consulter la FAQ complète.

Idées de recettes

Index des recettes

Recettes par type

Découvrez nos idées de recettes pour la diversification alimentaire de votre bébé à la Réunion, selon le repas, salé ou sucré, en purée ou en finger food ! Ces recettes ont été conçues avec des produits locaux, pour les faire goûter dans des petits plats inspirés de la tradition ou complètement revisités, et les découvrir sous forme simple ou originale. A la cuillère ou avec les doigts, vous en trouverez pour tous les goûts afin de lui faire découvrir les aliments et les textures selon ses habiletés et ses préférences.

Recettes salées

Des idées de plats à proposer pour le déjeuner ou le dîner, et pourquoi pas à partager en famille !

Recettes sucrées

Des idées à base de fruits (et parfois de légumes) à proposer à bébé au goûter, au dessert, et même au petit-déjeuner !

Recettes de purées

Votre bébé en est encore au début de la diversification ? Vous pouvez lui faire découvrir les légumes sous forme de purée, lisse ou plus épaisse, pour découvrir ces aliments savoureux et onctueux !

Recettes de compotes

Les fruits frais sont délicieux, mais pour adapter leur texture et leur digestion à votre petit bébé qui découvre ces nouveaux aliments, voici des idées de recettes de compotes de fruits :

Recettes à manger avec les doigts

Votre bébé commence à découvrir les morceaux, ou vous faites la DME ? Voici des idées de plats à déguster avec les doigts, avec des textures différentes selon les habiletés de votre bébé… du très fondant au croustillant, bébé va pouvoir faire évoluer sa mastication !

Recettes par âge

Votre bébé, au fur et à mesure de la diversification alimentaire, va pouvoir découvrir de plus en plus de nouveauté et expérimenter plein de goûts et textures avec la nourriture. Des légumes mixés lisse pour démarrer la diversification, puis des textures plus épaisses et des protéines, des épices, des féculents, du chaud et du froid…et même des morceaux. Découvrez nos idées recettes adaptées selon l’âge de bébé.

 

⚠️ Les âges sont donnés à titre indicatif : fiez-vous aux habiletés de votre bébé et à sa tolérance digestive en priorité !

Pour les premiers repas (entre 4 et 6 mois)

Des fruits et légumes, des textures lisses à déguster avec la cuillère…pour une initiation aux autres aliments que le lait !

Dès 6 mois

Bébé découvre les textures plus épaisses, les petits féculents, les protéines… et même ses premiers morceaux très fondants, s’il a les pré-requis !

Dès 9 mois

Votre bébé a maintenant découvert pas mal de choses ? On continue avec des repas plus complets, et on l’initie aux petits morceaux et aux textures un peu plus fermes !

Dès 12 mois

Ça y est, votre bébé mange déjà presque comme un grand, et il maîtrise suffisamment la mastication ? On l’initie au croquant, au croustillant, et aux plats comme les parents !

Pour toute la famille

Dès le début de la diversification alimentaire, on peut adapter le plat familial pour bébé, en prélevant les ingrédients au bon moment et en adaptant les textures, tout en veillant à l’équilibre alimentaire. Voici des suggestions :

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